Séminaires (Alain Milon)


Séminaire 




* La notion d'espace : Michaux et Merleau-Ponty

Michaux s'inscrit dans la construction d'une écriture intérieure. Aussi bien dans Par la voie des rythmes ou Saisir que dans Par des traits mais surtout dans Parcours, on comprend combien le tracé de plume du poète s'impose comme une calligraphie intime aux idéogrammes personnels. Michaux effectue des tracés desquels tout parcours est absent puisque le parcours n'est qu'un dessin déjà exécuté sur des cartes elles-mêmes déjà écrites : « Je veux que mes tracés soient le phrasé même de la vie, mais souple, mais déformable, sinueux. » C'est en ce sens que nous réfléchirons sur la question de l'espace chez le poète et la lecture philosophique proposée par Merleau-Ponty.


* Cours : Les hypermedia : installation numérique et création visuelle autour de la réalité virtuelle

Présentation du cours : Ce cours porte sur le concept d’installation, d’auteur, de dispositif et d’agencement, tout ceci, à partir de travaux d’artistes et de plasticiens contemporains. Il s’agit de réfléchir sur les évolutions de la création contemporaine et le recours aux nouvelles technologies dans ce genre d’installations en posant la question de l’œuvre d’art, du statut de l’artiste, du concept d’interactivité et des processus génératifs de création, la fonction de l’installation et de la performance, du problème de l’exposition des œuvres hypermédias et du rapport au spectateur. Ce séminaire s’accompagne d’une méthodologie et d’un suivi de projet de création hypermédia.


La question de la nomination : La prose du monde de Merleau-Ponty et  ses rapports avec l'oeuvre de Blanchot

Le mouvement d'apparition et de disparition du mot inscrit dans le processus de nomination même a des conséquences sur la manière dont la langue se construit. Benjamin, dans son texte Sur le langage en général et sur le langage humain en particulier, pose la question de l'impératif langagier : « Nous ne connaissons, en dehors du langage humain, aucun langage qui nomme. » Merleau-Ponty dépasse cette lecture pour entrer dans l'épaisseur du corps de la langue. Dans Signes il précise que « Le langage signifie quand, au lieu de copier la pensée, il se laisse défaire et refaire par elle ».


* Cours : Le corps comme concept phénoménologique
Dans La monnaie vivante Pierre Klossowski pose la question de la fabrication du corps et de sa valeur. Pourquoi se satisfaire, par économie ou par faiblesse, lorsque l'on pense le corps, de ce qui le compose ? Et pourquoi finit-on, faute de penser le corps, par penser ses attributs ? Deux attitudes qui reviennent en fait à circonscrire le corps à un agencement physique. Que dire dans ces conditions de tous ces beaux livres sur le corps qui, comme pour se justifier, exposent telle ou telle représentation de corps parfait comme si le corps avait à voir avec ce genre d'idéal-type désincarné, sans vie, sans âme et surtout sans corps ? La question du corps sera traitée ici selon une approche philo-esthétique à travers la définition et 'valeur' du corps : le corps éthique autour de l'axe Spinoza/Merleau-Ponty/Henry/Foucault.

   
* Cours : La question du sujet : Autour de la philosophie du sujet de Descartes à Levinas
Pourquoi sommes-nous passés de la question de la philosophie classique : « Que suis-je ? » une chose pensante , à celle des premiers cliniciens de la fin du XIXe qui se demandaient : « Qui suis-je ? » une conscience gouvernée par un inconscient , pour finir par l'interrogation prosaïque de la littérature contemporaine : « Suis-je ? » ¬ mon ego est ma demeure ?

* Cours : Violence et écriture : le concept de violence
Corps et langue dans leurs différentes décompositions et recompositions à partir de l'art de la conversation, les écritures de soi, autohospitalité littéraire, et le corps de la langue. Principaux auteurs étudiés : Merleau-Ponty, Artaud, Lévinas, Blanchot, Beckett, Sarraute, Ponge, Char, Michaux, Foucault...

* Cours : Les enjeux esthétiques de la création contemporaine
Ce cours porte sur les questions philosophico-esthétiques posées par la notion d'œuvre d'art. C'est aussi l'occasion de s'interroger sur la figure de la modernité et la question de la valeur de l'œuvre d'art d'Aristote à Andy Warhol.

* Cours : L'esthétique du livre
L'Esthétique du livre est le moyen de réfléchir sur le livre comme articulation mouvante entre l'art et la perception du sujet. Qu'en est-il alors des rapports que le livre entretient avec le beau ? Est-il assimilable à une beauté (plastique) en ce que le contenu deviendrait forme : du texte à l'objet-livre ? Se situerait-il plutôt dans la conception kantienne de la « beauté adhérente » en ce qu'il nous touche par les sens qu'il mettrait en éveil ?



 

Mis à jour le 10 janvier 2021